Public n°641
Petitioner: Bob Schmit
Pour le droit à la vie des animaux
Purpose of the petition
Le premier pas à faire est celui de bannir tout produit issu de la macro-industrie constituée des industries de la viande, des produits laitiers, et de l'apiculture. La seconde mesure serait celle de bannir les produits textiles d’origine animale.
Ce qui suivra vous semble-t-il justifié ?
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Le premier pas à faire est celui de bannir tout produit issu de la macro-industrie constituée des industries de la viande, des produits laitiers, et de l'apiculture. La seconde mesure serait celle de bannir les produits textiles d’origine animale.
Ce qui suivra vous semble-t-il justifié ?
Outre l’absurdité de boire la lactation mammaire d’une autre espèce, nous privons ainsi les veaux ou chevreaux de ce lait qui leur est vital. L’industrie des œufs procède au broyage des poussins mâles, qui ne leur sont pas utiles dans l'optique d'élever de nouvelles poules pondeuses ; le label 'bio' n'empêche aucunement ces pratiques. Tous ces animaux sont tués après une fraction de leur espérance de vie. A titre d’exemple, les vaches dites "laitières", pouvant atteindre l’âge de 20 ans, sont abattues après 4 à 5 ans. Puisque leur vie ne semble avoir de valeur qu’aussi longtemps qu’elles sont utiles aux hommes, elles sont transférées à l’industrie de la viande dès que leur productivité décline. Elles subiront le même sort que leurs veaux mâles, qui eux sont tués peu de temps après la naissance. Le lait maternel qui leur était destiné va aux hommes, eux sous plastique dans le rayon « veau ».
Il va de soi que le lait maternel appartient au petit de l'animal ; mais que le miel la nourriture des abeilles, que les poules se nourrissent des œufs non-fécondées pour contrebalancer leur dépense en calcium nécessité pour la formation des coquilles d'œuf, cela n'est que peu connu : on se rend compte de l’endoctrination des industries qui s’est immiscée dans notre éducation et nous a gardé dans un état d’aveuglement. Il faut rompre avec la prémisse erronée selon laquelle l'homme a le droit de soumettre de façon arbitraire la planète et tous les autres êtres vivants comme s'ils étaient sa propriété, et réintroduire le respect incorruptible de la vie, une loi morale étendue à tout être vivant. Il ne peut pas y avoir de concession à cela : toute législation qui viserait à « rendre plus humain » la mise à mort des animaux ne ferait qu'entériner plus encore le "statu quo" en légitimant un acte qui, quelles que soient les circonstances, est mal en soi. On ne parle donc même pas des conditions d’élevage. Le problème est bien plus fondamental : l’animal doit être reconceptualisé et passer du statut d’objet, de propriété, à celui d’être vivant bénéficiant du droit à la vie protégée.
Nous pourrions évoquer une ville en Israël qui bannit tout produit issu de l’exploitation animale. Or, même sans modèle à suivre, il est notre devoir moral de regarder au-delà du bord de notre assiette et du pragmatisme, et de se donner les moyens - aussi révolutionnaires que la reconnaissance des droits civiques aux afro-américains à une époque - de bannir de notre société la violence institutionnalisée de l’objectivation animale, qui ne peut manquer de rappeler la 2nde Guerre Mondiale.
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Reasons for the petition
Climat : Selon une étude de Worldwatch, 51% de l’intégralité des émissions de gaz à effet de serre sont produites par l’exploitation animale, contre seulement 13% pour le secteur du transport en entier. (Source: Livestock and Climate Change - What if the key actors in climate change were ... more
Climat : Selon une étude de Worldwatch, 51% de l’intégralité des émissions de gaz à effet de serre sont produites par l’exploitation animale, contre seulement 13% pour le secteur du transport en entier. (Source: Livestock and Climate Change - What if the key actors in climate change were pigs, chickens and cows?)
Eau : Selon une étude du United States Department for Agriculture Economic Research Service, entre 80 et 90% de notre consommation d’eau est à mettre sur le compte de l’exploitation animale. (USDAERS - Irrigation and Water Use)
Terre : L’élevage animal occupe 45% de la surface de la Terre. (AFOLU - Livestock and Climate Change)
Forêt Tropicale : L’élevage de bétail est responsable de 91% de la déforestation de la forêt tropicale. (World Resources Institute - Keeping Options Alive)
Pauvreté : Nous produisons, à ce jour, assez de nourriture pour nourrir 10 milliards d’humains alors que nous sommes seulement 7 milliards. Nous donnons des quantités énormes au bétail pour en tirer une quantité de viande minime par rapport à la nourriture investie. La conversion d’énergie est d’environ 18:1. Sans la consommation de produits animaliers, il ne doit plus y avoir de faim dans le monde. (Common Dreams - We Already Grow Enough Food for 10 Billion People… and Still Can’t End Hunger)
Conflits humains : Comme le dit Léo Tolstoï: « Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille. » En effet, une société qui cautionne et va jusqu’à subventionner l’exécution de milliards d’animaux est une société profondément imprégnée de violence. Les enfants apprennent dès leur plus jeune âge que la préoccupation morale qu’engendre la mise à mort d’un animal, d’un être doué de sensibilité, est subordonnée à l’appétit et le bon plaisir des humains. Certains philosophes parlent de spécisme, une attitude qui discrimine toutes les espèces autres que la race humaine, et qui se mue en fondement psychologique fertile pour toute autre discrimination, tels le racisme, le sexisme ou l’homophobie.
Au niveau de l'éducation, cette reconceptualisation de l'animal s'annonce hautement bénéfique : dans une société qui nous fait croire, de façon simultanée et paradoxe, à la valeur sacro-sainte, intouchable de la vie, d'un côté, et à notre bon droit de tuer une autre créature de façon arbitraire pour notre bon plaisir et appétit, de l'autre, il s'agit de rompre avec cette dissonance cognitive, ce conflit interne, et d'accéder ainsi à une libération de l'esprit.
Au-delà de cet intérêt humain, la première préoccupation de cette pétition reste évidemment le bien-être animal. Nous voulons voir au-delà d’un pragmatisme humain qui a rendu possible le génocide animal par l’invalidation de la prémisse du droit à la vie des animaux, que nous visons à établir.
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